Métaphore — Wikipédia. Immobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles,Quel dieu, quel moissonneur de l’éternel été,Avait, en s’en allant, négligemment jetéCette faucille d’or dans le champ des étoiles.— Victor Hugo, Booz endormi[1]La métaphore, du latin metaphora, lui- même du grec μεταφορά (metaphorá, au sens propre, transport), est une figure de style fondée sur l'analogie. Elle désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité essentielle[2]. La métaphore est différente d'une comparaison[3] ; la comparaison affirme une similitude : « La lune ressemble à une faucille » ; tandis que la métaphore la laisse deviner, comme quand Victor Hugo écrit « cette faucille d’or dans le champ des étoiles. » Le contexte est nécessaire à la compréhension de la métaphore ; c'est le contexte qui indique qu'il ne faut pas prendre le mot à son sens ordinaire. La métaphore s'emploie dans le langage quotidien avec l'emploi d'épithètes (« un cadeau royal »), aussi bien que dans le langage soutenu de la littérature et particulièrement dans l'expression poétique. L'invention de métaphores est une des attractions majeures de la création littéraire. Une métaphore courante est un cliché ; si elle est entièrement passée dans le langage (comme « à la tête » signifie « au poste d'autorité »), on peut la considérer comme une catachrèse. Le concept de métaphore est issu de la rhétorique, qui en étudie la constitution, les types, l'usage. La linguistique découvre dans la métaphore un aspect fondamental du langage. Les sciences humaines la situent dans le contexte de la formation des symboles. La psychologie s'intéresse à travers la métaphore aux relations entre le langage, le psychisme, les connaissances et les sentiments, la sociologie à son importance dans la communication et aux conditions dans laquelle elle peut être comprise dans un groupe humain. Les divergences de définition de la métaphore concernent l'extension du concept. La fermeture du site T411 est une nouvelle victoire pour l'industrie du cinéma. Il est grand temps d'en finir avec le téléchargement illégal. Ainsi, le premier écrit connu de notre langue est un ouvrage destiné à faire comprendre la Bible. Une des premières fois, sinon la première fois, que le. "Zizi sexuel, l'expo!" répond avec humour, délicatesse et exigence aux questions que se posent les pré-ados sur un sujet qui les intrigue : l'amour et la sexualité. Le philosophe grec Aristote est le premier, dans sa Poétique (certainement vers - 3. Il explique ainsi l'origine de l'étymologie de la figure, qui renvoie à la notion de transport : « La métaphore consiste à transporter le sens d'un mot différent soit du genre à l'espèce, soit de l'espèce au genre, soit de l'espèce à l'espèce, soit par analogie »[4]. Pour Cicéron« La métaphore est une comparaison abrégée, et renfermée dans un mot mis à la place d'un autre[5] ». Quand la langue ne fournit pas de terme propre à exprimer la chose, les métaphores sont « comme des espèces d'emprunts par lesquels nous allons trouver ailleurs ce qui nous manque. ![]() La France ( Écouter), en forme longue depuis 1875 la République française ( Écouter), est un État transcontinental souverain, dont le territoire métropolitain. D'autres, plus hardies, ne sont pas des signes d'indigence, mais répandent de l'éclat sur le style[6] ». L'usage et l'effet de ces ornements persuasifs sont l'objet principal de son étude. Il note qu'Aristote range sous le nom de métaphore les catachrèses ou abus de mots, les hypallages, qui sont des substitutions croisées, et les métonymies, dans lesquelles le terme qu'on remplace est dans une relation de dépendance à son remplaçant[7]. César Chesneau Dumarsais définit la métaphore comme « une figure par laquelle on transporte, pour ainsi dire, la signification propre d'un mot à une autre signification qui ne lui convient qu'en vertu d'une comparaison qui est dans l'esprit[8] ». Le rhétoricien français Pierre Fontanier, qui a entrepris de dénombrer et classer les figures de style, la définit au début du XIXe siècle comme l'emploi d'« un mot dans un sens ressemblant à, et cependant différent de son sens habituel[9] ». Exemple : Le verbe « dévorer », dont le sens premier est « manger en déchirant avec les dents », ou « manger avidement », prend un autre sens dans le vers suivant : « Le remords dévorant s'éleva dans son cœur…[1. Les auteurs qui suivent Aristote considèrent que métaphore est synonyme de trope et désigne toute figure de « déplacement » du sens d'un mot. Les auteurs qui suivent Dumarsais n'appliquent le terme métaphore qu'aux tropes qui ne sont pas définis par ailleurs (synecdoques, métonymies, métalepses). Les auteurs du Groupe µ analysent la métaphore comme le produit de deux synecdoques[1. La question de savoir ce qu'est ce « déplacement », et par rapport à quoi, est bien plus épineuse. La question de la métaphore a aussi préoccupé les grammairiens et rhétoriciens arabes. Leur définition se base, comme celle des rhétoriciens grecs, sur l'écart entre le sens métaphorique et le sens ordinaire, et l'effort que doit consentir le récepteur pour comprendre[1. Cicéron compte la métaphore parmi les figures de mots, comme le calembour[1. Pour les rhétoriciens modernes, la métaphore est une « figure de sens ». Un « trope » est une figure qui consiste à détourner un mot de son sens habituel (ou propre)[a]. César Chesneau Dumarsais décrit la métaphore, avec les métonymie et les synecdoques, comme une figure de la classe des tropes. Pour Pierre Fontanier, elle est un « trope par ressemblance »[b]L'utilité de classer les figures, et surtout, la pertinence de la notion de déplacement ou de détournement d'un mot sont objets de controverses. Il est en effet difficile de déterminer rigoureusement ce qu'est un « sens propre » ou un usage où il n'y ait pas la moindre trace de figure de style[1. En rhétorique, la métaphore est considérée comme une figure « microstructurale » : son existence est manifeste et isolable au sein d'un énoncé et n'en dépasse pas souvent les limites formelles (la phrase). La métaphore est un procédé rhétorique doté d'une portée argumentative, c'est- à- dire qu'elle vise à rapprocher l'opinion de l'auditeur de celle de l'orateur. Elle suppose la coopération des auditeurs, et des enjeux de persuasion et conviction[1. Les linguistes et les rhétoriciens ne sont pas unanimes sur la nécessité de classer rigoureusement les tropes, ni autour d'une typologie des différentes métaphores. Cependant, on peut distinguer deux formes principales : la métaphore dite « annoncée »la métaphore dite « directe ». Au- delà de ces types simples, la métaphore « filée » se base sur des rapprochements successifs. Métaphores annoncées : La métaphore annoncée signale un rapport entre deux choses en rapprochant les expressions qui les signifient. Elle se nomme également la « métaphore explicite » ou « métaphore par combinaison » ou in præsentia (« présente dans l'énoncé » en latin). Elle ressemble beaucoup à une comparaison. Métaphores directes : « C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes »Lamartine[1. Petit- Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course. Des rimes. »Le poète Arthur Rimbaud compare les rimes aux cailloux — ou aux miettes de pain que les oiseaux mangeront — que sème le personnage du conte du Petit Poucet pour retrouver son chemin. Au lecteur de constituer l'analogie. La métaphore directe[c] lie deux réalités au moyen d'un mot précisé, mais où un des termes est sous- entendu. Elle se dit également « métaphore contextuelle » ou métaphore in absentia ou encore « métaphore indirecte ». On la retrouve principalement dans le langage populaire ; mais aussi quand on exige délibérément un effort de compréhension, comme dans l'argot, et dans la poésie de style symboliste ou hermétique, qui la cultivent. Métaphore pure : « Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes. » (Paul Valéry[1. Seul un élément du contexte, le titre du poème — « Le Cimetière marin —, permet de comprendre que l'auteur évoque la surface de la mer parcourue de voiles blanches de bateaux. La « métaphore pure » — ou par remplacement — est un type de métaphore directe extrême. Seul le mot métaphorique y est présent ; le contexte permet de l'interpréter.« Nuages de mes torsades, brumes de mes tempes, plus noires que l'aile des corbeaux…Mes lotus d'or se laissent deviner, voilés d'une gaze écarlate. Ne me prends pas pour la fleur commune, qui pousse au- delà de l'enclos. »— Kouan Han- k'ing, Trois poèmes d'amour.
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November 2017
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